GARDEZ VOS DÉTRITUS
NE JETEZ PAS VOS DÉTRITUS DANS LA NATURE.
Voilà, c’est aussi simple et facile que ça.
Je ne devrais honnêtement n’avoir rien d’autre à écrire.
Mais bon, je suppose que je vais devoir développer le sujet.
Ce n’est un secret pour personne, les êtres humains ont la mauvaise manie de pourrir par les déchets chaque espace où ils se rendent. Même les montagnes. Même la somptueuse fraicheur des glaciers.
Certaines personnes, prétendument amoureuses des pics et des sommets, ne peuvent résister à l’envie de laisser un maximum de déchets derrière eux.
Chaque année, c’est TRENTE tonnes de poubelle qui sont laissées à l’abandon sur les pentes de l’Everest.
C’est sans surprise donc que les locaux soient mécontents et que le gouvernement ait dû prendre des mesures pour réduire l’impact humain sur ses montagnes en limitant le nombre de gens autorisés à tenter le sommet chaque année.
Une décision nécessaire mais oh combien malheureuse à mes yeux, étant donné que je considère que les montagnes sont ouvertes à tous… tant que vous ne vous comportez pas comme un gros dégueulasse!
Alors sans avoir à se rendre dans les Himalayas, quelles sont les actions que vous pouvez prendre pour réduire la pollution en montagne?
1. Ne jetez pas vos détritus dans la nature
C’est aussi SIMPLE que cela.
SI vous êtes capable d’apporter quelques chose en haut, vous devriez être capable de la ramener en bas!
Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que rien de ce que vous jetez sur les pentes ne disparaitra.
Non, cette bouteille en verre ne va pas se transformer en sable dans les prochaines années. Ce mégot? Ce n’est PAS biodegradable! Et croyez-vous vraiment que cet emballage plastique va se désintégrer?
Alors pourquoi continuer d’être un demeuré et de jeter vos cannettes de soda dans les buissons? À quel point est-ce compliqué de redescendre dans une poubelle une cannette vide lorsque vous avez été capable de la porter pleine jusqu’en haut?
Ce que vous pouvez faire : Utilisez un cendrier de poche pour vos cigarettes + partez avec un sac en papier si vous ne voulez pas que les quelques gouttes liquides de vos déchets imprègnent votre sac à dos (ou alors vous pouvez même utiliser l’emballage d’un de vos déchet comme sac poubelle).
Très sincèrement, si vous faites partie de ce groupe lamentable de gens qui continuent de polluer les montagnes, concentrez vous juste sur la partie qui consiste à ne PAS le faire, inutile de lire le reste de l’article, cela risque de vous déboussoler.
Le reste de l’article ne s’adresse qu’aux gens disposant déjà de bons acquis.

De charmants randonneurs ont laissé leur poubelle sur un chemin en Islande.
Vous ne trouvez pas que cela s’intègre parfaitement dans l’environnement?
Bref, moi et mon sac de 35kg avons du ramasser et apporter cette poubelle dans le refuge le plus proche.
2. Le biodegradable laisse des traces
Nous savons bien entendu qu’une peau de banane ou un noyau de pèche finiront par se transformer en compost et alimenteront le soil et ses micro-bactéries. Alors pourquoi ne pas le faire? En réalité, cela peut finir par avoir un impact néfaste sur l’environnement local.
Vous avez raison, cela ne changera pas forcément la biodiversité de la flore locale -même si cela peut se produire sur un sentier ou sur une piste de ski à fort passage. Il y a toutefois un autre impact, et c’est celui de la faune locale qui petit à petit se tournera vers ces morceaux de fruits et légumes abandonnés pour se nourrir. Sans s’en rendre compte, nous habituons les animaux à se rapprocher de nous pour se nourrir.
Donc si vous partez pour une randonnée à la journée, gardez également ces détritus biodégradable avec vous.
Si vous partez pour plusieurs jours et que le poids de votre sac est important pour vous, faites en sorte de ne laisser qu’une trace minimale derrière vous. Creusez un trou et entreposez-y vos biodegradables, plutôt que de les jeter ici ou là le long du sentier.
3. Ne nourrissez pas les animaux sauvages
Cela complète le paragraphe ci-dessus.
Aussi mignon qu’un bébé renard ou un ourson puissent paraitre, restez loin d’eux. Ne cherchez pas l’interaction et ne les nourrissez pas.
Vous pourriez tout d’abord abimer leur système digestif avec un aliment qui ne leur correspond pas (arrêtez de donner du pain aux canards! C’est excessivement mauvais pour eux).
Ensuite, vous allez les habituer à s’approcher des Hommes. Suite à ça ils finiront par devenir agressifs en pensant qu’ils ont le droit d’accéder à votre sac de nourriture, et la seule solution possible sera l’euthanasie.
4. Ne faites pas vos besoins là où cela ne se biodégrade pas
Beaucoup de choses sont dites sur les excréments humains en randonnée. Certains pensent qu’il faudrait tout ramener avec soit.
De mon côté je suis contre cette idée, TANT que certaines règles de base sont respectées (si vous le faites correctement, vos besoins se transformeront en compost).
– Avant toute chose, faites en sorte d’être dans sur un terrain avec un sol en terre. Si vous êtes en pleine escalade sur un rocher par exemple, vous êtes invités à utiliser un magnifique « poop-tube » (lisez le livre de Stephanie Bodet sur l’escalade pour en apprendre plus sur ce magnifique objet). Si vous êtes dans un espace recouvert de neige, sachez que vos excréments ne se désintègreront pas.
– Ne le faites pas trop près d’un cours d’eau, vous allez le contaminer.
– Creuser un trou suffisamment profond, utilisez du papier biodégradable (sans parfum), et recouvrez le tout une fois fini avec une couche de terre. Ajoutez un gros caillou au-dessus si vous le pouvez.
– N’urinez pas là où vous posez vos fesses. Les excréments se transforment en un composte tout à fait acceptable une fois complètement sec et consommé pas les micro-bactéries. Uriner dessus ne fait que ralentir le process.
5. Lavez-vous de la bonne façon
Si vous partez pour plusieurs jours, vous allez probablement vouloir vous laver à un moment donné.
Utilisez du savon biodégradable (une évidence!) mais sachez que pour être bien traité, le savon DOIT passer à travers le sol avant de rejoindre un quelconque liquide. Autrement vous risquez d’endommager la vie aquatique locale. Ne vous rincez donc pas directement dans un lac ou une rivière mais utilisez une bassine et mettez vous au moins à 5 ou 10 mètres du courant d’eau le plus proche.
Essayez aussi d’utiliser le savon de manière minimale. Les seules parties qui doivent vraiment être lavées sont les dessous de bras et les parties génitales (et un bon coup sur les pieds tant qu’à faire!)
Soyez super :
Il est très facile d’être super.
Dans un premier temps, suivez toutes les étapes de l’article ci-dessus.
Ensuite, prenez avec vous un sac qui vous servira de poubelle lorsque vous allez marcher, et ramassez tous les déchets que vous trouverez sur votre chemin.
Soyez parfait :
Suivez les étapes pour être parfait.
Puis rejoignez en tant que volontaire une association qui s’occupe de nettoyer l’environnement (même si vous ne participez que 2 fois par an).